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Le chantier de la Mémoire

 

Le Mémorial

La ville de Nantes a su mettre en valeur son passé de « cité négrière » sans honte ni fausse pudeur, non pas dans un esprit de repentance, mais pour inciter les générations futures à ne jamais oublier. Depuis février 2010 le Mémorial à l’abolition de l’esclavage prend forme sur le quai de la Fosse à Nantes, à l’endroit même où 43 % des 4 100 expéditions négrières françaises prirent le large. Le Mémorial ouvrira ses portes au public début décembre 2011.

Du XVIIe au XIXe siècle, cet infâme trafic fit la richesse de Nantes, qui fut le premier port négrier de France. Voulant regarder ce passé en face, la Ville de Nantes a décidé dès 1998 d’édifier un Mémorial de l’abolition de l’esclavage, unique au Monde. Conçu par l’artiste américain Krzysztof Wodiczko et l’architecte Julian Bonder, le Mémorial va prendre la forme d’un parcours commémoratif.
Sur le quai de la Fosse, entre la passerelle Victor Schœlcher et le pont Anne de Bretagne, une vaste esplanade piétonne rappellera le rôle qu’a joué Nantes dans le commerce triangulaire. « Sur une surface de 6 200 m2, 2 000 plaques insérées dans le sol porteront les noms de 1 710 expéditions négrières parties de Nantes, explique Marie-Hélène Jouzeau, directrice du patrimoine de la Ville de Nantes. Sur les quelque 300 autres plaques, on pourra lire les noms des escales africaines et caribéennes des navires nantais. » Sous le quai, un parcours méditatif formé d’un passage longeant la Loire et un espace d’exposition constitueront le cœur du Mémorial.
D’une longueur de 100 mètres, ce passage sera bordé par des plaques de verre sur lesquelles seront inscrits des textes symbolisant la lutte pour l’abolition de l’esclavage. D’une forte portée politique et symbolique, la construction du Mémorial –d’un coût global de 7 millions d’euros- est aujourd’hui en voie d’achèvement.
« Techniquement délicate du fait de la proximité de la Loire et de la localisation de l’ouvrage en sous-sol, la construction du Mémorial s’est faite au rythme des marées avec une submersion occasionnelle de la zone de travaux, le tout dans un espace exigu », explique Hervé Guégan, chef du projet à Nantes Métropole. Le chantier a requis de nombreux ouvriers spécialisés. Coffreurs, ferrailleurs, serruriers, maçons, finisseurs ont apporté leurs savoir-faire pour donner vie à ce lieu chargé d’histoire.
Carole Paquelet (www.nantesmetropole.fr )

2 Commentaires

  1. gary

    ça fait plaisir de savoir que pour une fois la France accepte et sans pudeur de commémorer
    l’histoire de l’esclavagisme.
    cela montre une évolution dans l’état d’esprit un premier pas pour la France,un grand pas pour le coeur de mes frères et soeurs

  2. HENRy-GUILON

    C’est un premier pas dans le creuset de notre mémoire que l’on (Etat français, colons, békés) a longtemps voulu effecer de notre mémoire et nous mettre en fardeau supplémentaire sur le dos en plus qu’une tentative de culpabilisation, toute interrogation sur l’esclavage.
    Pourquoi disaient-ils parler de ces chosese passées ? pourquoi vouloir alimenter un sentiment de revanche?
    Qui chez nous descendants d’esclavesavons-nous pzrler de revenche ?Pourquoi tout individu ou peuple qui a subiun traumatisme important doit en parler nous ditent les « psy »de tout spécialités, sauf pour les antillais ? Pourquoide tels arguments n’ont jamais été opposés au peuple juifs après le seconde guerre mondiale pour seulement quatre ans de barbarie contr près de quatre siècle pour nous?
    Face a tout ce traumatisme, au l’injustice subie même après l’esclavage, lesmîtres ont été indem,isés de leur pertes pour les esclaves libérés mais jamais ces derniers.
    Certains parlent de réparations ;la seule possible actuellement serait de lréecrie l’histoire du monde de façon objective et non pas sur la vision ethnocentrique de l’occident.
    Cet occident a volé l’histoire du monde, se l’est entièrement appropriée en se positivant et en éprisant ou en niant toutes les autres cultures, civilations ou peuples. Ce parti pris idéologique à finalité économique et à l’orignie de la condescendance et aussi au mépris des autres, source du racisme actuelle.
    Cette réécriture de l’histoire du monde faite de façon objective devrait permettre de changer le regard sur les autres et singulièrement sur les noirs.
    Pour commncer Christophe Colomb n’a pas découvert l’Amérique non pas parce que d’autres peuples grands voyageurs y sont passés avant lui, mais parce qu’il y avait sur ces lieux des êrtres humains qui y habitaient. En effet, quel auropéen à l’époque des soit disant grandes d »couvertes auraient accepté qu’un chinois ou un africain arravant s ur une des terres européennes , que son ignorance ne lui aurait pas permis de connaitre, qu’il avait découvert l’Europe ! ABSURDE n’es-ce pas mais l’Européen ayant la force des armes et s’étant auto proclamé mître du monde pouvait tout légaliser et faire passer pour juste , vrai, historique, les mensonges les plus éhontés.
    LA SEULE VRAIE REPARATION EST DE RECRIRE HONNETEMENT, OBJECTIVEMENT L’HISTOIRE DU MONDE EN REPLACANT CHAQUE PEUPLE DANS LA GLOIRE ET LA REALITE DE SON PASSE ET DE SON PRESENT.
    c

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