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Dans quelle mesure l’esclavage éclaire le fonctionnement des sociétés

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Réécouter Dans quelle mesure l’esclavage éclaire le fonctionnement des sociétés et notamment la France d’aujourd’hui ?ÉCOUTER (44 MIN)SIGNES DES TEMPS par Marc WeitzmannS’ABONNER

Alors que paraît l’ouvrage collectif « Les mondes de l’esclavage » qui retrace une histoire des esclavages depuis la préhistoire jusqu’à aujourd’hui. Signes des temps propose une réflexion sur ce mode de cruauté particulier que furent dans certains cas les Lumières.

L’esclavage est un invariant de l’histoire humaine, on le trouve en Mésopotamie comme dans la Grèce antique, dans l’Occident moderne comme sur les routes transsahariennes, dans la Chine du 17e siècle comme dans l’Ouganda du 20e siècle. C’est ce voyage géographique et temporel que propose Les mondes de l’esclavage, ouvrage collectif dirigé par l’historien Paulin Ismard et coordonné par Benedetta Rossi et Cécile Vidal. Ce livre propose pour la première fois sous une forme accessible au grand public, non pas une histoire globale de la traite, mais bien une histoire des esclavages depuis la préhistoire jusqu’à aujourd’hui. Eunuque de Constantinople, homme sans nom de la Chine des Han, Brésil néo-colonial, ce livre offre un regard à la fois précis et transversal sur les différents modes de légitimation de la cruauté par lesquels des hommes en ont asservi d’autres et continuent à le faire. Pour nous occidentaux en particulier, il permet de nourrir la réflexion sur ce mode de cruauté particulier que furent dans certains cas les Lumières, sur ce sujet si vif qu’est aujourd’hui la mémoire de l’esclavage et des théories raciales plus complexes qu’on ne le dit.

L’histoire de l’esclavage, entre histoire et mémoire

Là où dans les Lumières, on trouve toujours une contradiction entre hiérarchie et universalisme ; la contradiction est résolue avec l’idée que c’est dans le sang, les origines, dans les possibilités des peuples d’avoir des histoires différentes ; il n’y a plus cette tension, contradiction. (…) Il y a toujours des contestations des questions raciales, il n’y a jamais une vision unanimement acceptée par tout le monde, cela n’a jamais été le cas. Aussi parce que c’est une invention ; la race elle-même, n’a rien de biologique en soi. Silvia Sebastiani

On voit bien que l’esclavage, mais aussi l’abolition, sont aujourd’hui brandis comme des mots d’ordre par différents camps, avec des agendas politiques extrêmement problématiques. On veut donner à comprendre une histoire extrêmement longue. (…) Aussi réinscrire cette question dans notre histoire et aussi notre mémoire commune. (…) Dans quelle mesure, l’esclavage éclaire le fonctionnement des sociétés en général et de notre société dans la France d’aujourd’hui. (…) L’esclavage n’est pas l’histoire des autres. Paulin Ismard

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