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Raphaël ÉLIZÉ, premier maire de couleur en France métropolitaine

Raphaël ÉLIZÉ, élu pionnier

Nous vous proposons ici le portrait d’une personnalité créole publié par l’hebdomadaire L’Express en décembre 2008. Il s’agit de Raphaël ÉLIZÉ, frère de Maxence qui était lui-même le père de Max ÉLIZÉ.
Ce Martiniquais a été élu en 1929 premier maire de couleur en France métropolitaine, dans la ville de Sablé-sur-Sarthe, dont François FILLON a été également l’élu. C’est l’histoire méconnue d’un Martiniquais qui sut imposer le respect.
Pour ce Martiniquais socialiste, devenir maire d’une petite ville du sud de la Sarthe n’était pas une mince affaire à cette époque de la montée de l’intolérance, et de surcroît dans une région réputée conservatrice.
Son mandat renouvélé fut interrompu en 1940 par l’arrivée des troupes allemandes. Dénoncé pour ses activités de résistance, il mourut à Buchenwald en 1945, quelques semaines avant la fin de la guerre. Mais il eut le temps de marquer sa ville de réalisations à la mesure de ses convictions. Raphaël ÉLIZÉ n’était pas seulement un personnage efficace et engagé : c’était aussi un homme d’une grande richesse, passionné tant par son métier de vétérinaire que par l’amour de l’art.
Télécharger ici l’article de L’Express : Raphaël ELIZE, élu pionnier
Quelques liens intéressants : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rapha%C3%ABl_%C3%89liz%C3%A9
http://www.lexpress.fr/region/raphael-elize-maire-noir-dans-les-annees-30_726108.html
http://www.weblettres.net/blogs/?w=ElizedAnjou

3 Commentaires

  1. JOSEPH-HENRI

    Quelques petites anecdotes pour éclairer le sujet. D’abord Raphaël Elizé. Il faut savoir qu’être vétérinaire avant guerre dans une région comme Sablé/ Sarthe (grosso modo entre Le Mans et Angers) en pleine campagne sans vignoble, donc ne laissant la place qu’aux vaches et aux cochons (les rillettes de porc de la Sarthe), en imposait à juste titre.
    Autre précision, François Fillon a succédé à Joël Le THEUL né en 1930 à Sablé et qui s’était suicidé. De là Fillon a accédé à la Région des Pays de Loire succédant à Roselyne Bachelot elle même qui avait succédé à un baron du Gaullisme Olivier Guichard qui a beaucoup fait pour l’éducation laïque dans une Région marquée par son retard et ses écoles catholiques solidement implantées.
    Il n’est donc que plus remarquable qu’un socialiste, de couleur, issu d’un lieu inconnu de la plupart des habitants de Sablé, ait pu tout à la fois conquérir la mairie mais se mêler au point de résister à l’occupant, ce qui lui coûta la vie.
    C’est aussi la démonstration de ce que la France profonde est tolérante et reconnaissante. A quand un maire métropolitain en Martinique ? Pour ma part, je reste persuadé que c’est tout à fait possible, connaissant aussi la grande tolérance de la population et sa capacité d’accueil.
    Quelqu’un pourrait-il nous parler d’Edgar Rosa, qui était pharmacien, père de la première pommade pour les lèvres (la pommade rosa, depuis supplanté par le dermophile indien et autres bricoles), et surtout inventeur du chophytole qui l’a rendu richissime. Il avait un chateau dans la Nièvre où il recevait les employés de son usine de produits pharmaceutiques pendant leur congé.
    Ces deux personnages, je les connais par mon père. Le premier par Max Elizé ancien élève de Edme Joseph-Henri au lycée Schoelcher qui conservait une solide reconnaissance à son professeur de philo et voulait qu’il assiste aux cérémonies fêtant l’anniversaire de la mort de l’Elizé de Sablé. Rosa, était aussi un ancien élève de mon père et nous y passions certains dimanche.

  2. Joël S

    Que je suis heureux de voir que l’on s’intéresse enfin à Raphaël Elizée. J’avais suggéré à la mairie de Fort-de-France de lui attribuer une rue mais çà n’a pas été suivi d’effet!
    J’aimerai bien que vous parliez d’Etienne Donat. Ce fut l’un des tous premiers ingénieurs en béton armé de la Martinique. A qui l’on doit notamment la construction du stade Louis Achille où il perdit la vie en pleine inauguration, terrassé par une crise cardiaque.
    Joël S

  3. des noes

    Au sujet de Raphaël Elizé, l’ouvrage de Serge Bilé « Noirs dans les camps nazis » lui consacre le chapître XV « Un martiniquais dans l’enfer »
    Editions Le Serpent à Plumes, collection Essai/Documents, 150 pages environ, 15,90 €

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