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Livie Pierre-Charles a lu Une Minute, d’Emmanuel de Reynal

Dès les premières pages de son ouvrage qui se lit en UNE MINUTE, Emmanuel de REYNAL nous introduit avec beaucoup de poésie dans un monde de simplicité où les jours se succèdent dans leur tranquille et heureuse continuité, au sein de cellules familiales où il fait bon vivre, parce qu’éloignées de toute forme de turbulences. Les étapes de l’enfance et de l’adolescence sont franchies, révélant une multitude de souvenirs et épousant la marche du temps dans un bain de bonheur tout simple. UNE MINUTE se présente comme la résurgence de souvenirs condensés, « confinés » dans une mémoire juvénile puis adulte, toutes deux ballotées par les faits d’aujourd’hui… c’était le bon vieux temps.

Et PATATRA ! Survient la pandémie qui a jeté son dévolu sur la planète. Elle laissera indéniablement des traces dans notre mémoire, s’ajoutant à celles qui y existaient déjà.

Comment faire face à cette bourrasque qui emporte tout sur son passage : activité économique, pénurie alimentaire ; crispation des relations interpersonnelles ; contraintes imposées par le port du masque ; encombrement des hôpitaux ; épuisement du personnel soignant, etc. Un vrai malheur s’est abattu sur notre île. Comment s’en sortir ? Non par la voie des rancœurs ancestrales, des disqualifications grincheuses, des peurs irraisonnées pourvoyeuses de propos haineux et péremptoires ; mais par l’entraide, la solidarité basées sur l’analyse objective des évènements, à l’exclusion de toute forme d’a priori tendancieux. La longue liste des actes de solidarité accomplis au plus fort de la crise illustre à merveille cette générosité enfouie en nous-mêmes mais – heureusement – toujours prompte à s’extérioriser aux jours de grand malheur.

C’est à partir de ses propositions qu’Emmanuel de REYNAL nous laisse entrevoir l’architecture de la nouvelle société dont il souhaite l’avènement, ce qui ne l’empêche pas d’exprimer au passage une colère froide à l’encontre de certaines formes de « bêtises ».

Il développe pour ainsi dire une stratégie bipolaire entre ce qui se faisait avant et ce qu’il convient de faire après.

Ses préconisations marquées au coin du BON SENS et de la LUCIDITE sont amplement teintées d’optimisme et portent la RUPTURE qu’il appelle à ses vœux. Et cette rupture n’interviendra que si l’on tourne le dos aux vieilles habitudes basées sur le rejet de l’autre.

Il s’agit donc d’une nouvelle construction réunissant l’avant et l’après autour d’une ligne de fracture qu’il est urgent de combler pour bâtir une société meilleure, faite de respect et de FRATERNITE : mot figurant au fronton de nos édifices publics.

Si c’est bientôt le cas, alors, la pandémie aura été pour nous une « CHANCE » ! Etrange paradoxe.

Livie PIERRE-CHARLES

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