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« Je suis noir, et forcément ça se voit… »

Alain MABANCKOU
Alain MABANCKOU

« Je suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent « mon frère ». Le sommes-nous vraiment ? Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être constamment réduits ? » 
Ces propos introduisent l’un des axes développés par l’écrivain franco-congolais Alain MABANCKOU dans son dernier ouvrage,  Le sanglot de l’homme noir (Fayard, 2011), dans lequel il aborde le sujet des identités, en proposant une autre logique que celle de la couleur de la peau.
Un autre axe analysé dans ce livre par Alain MABANCKOU sur un ton plutôt provocateur est la responsabilité des Africains dans la traite des Noirs : « (…) il serait inexact d’affirmer que le Blanc capturait tout seul le Noir pour le réduire en esclavage. La part de responsabilité des Noirs dans la traite négrière reste un tabou parmi les Africains, qui refusent d’ordinaire de se regarder dans un miroir. (…) Faut-il sans cesse nier que pendant ce trafic les esclaves noirs étaient rassemblés puis conduits vers les côtes par d’autres Noirs ou par des Arabes ? ».
Romancier et poète,  Alain MABANCKOU vit entre la France et les États-Unis, où il est professeur de littérature francophone à Los Angeles. Lauréat du prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic (Le Seuil, 2006), il a publié à ce jour de nombreux ouvrages. L’Académie française lui a décerné en 2012 le grand prix de la littérature Henri-Gal, prix de l’Institut de France, pour l’ensemble de son œuvre.
En savoir plus : www.alainmabanckou.net

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