Aimé Césaire : "Je suis créole"

« Je suis un créolisant, je suis un créolophone. Je n’ai jamais oublié que je suis un Nègre, que je suis un Martiniquais, que je suis créole, que je suis créolophone« .
« Là où d’autres prétendent une rupture », avance Rodolf ÉTIENNE, « pour CÉSAIRE la parenté entre négritude et créolité était une évidence ».
« Le français a dû commencer comme le créole, puis il a conquis ses lettres de noblesse. (…) J’ai décidé d’employer le français, peut-être à cause de la culture, c’est vraisemblable. J’ai voulu y mettre le sceau imprimé, la marque mère. J’ai voulu lui donner la couleur du créole« , expliquait Aimé CÉSAIRE (in Magazine Littéraire, novembre 1969).
Ces propos condamnent sans équivoque et de façon définitive le sens actuel donné au terme « créole », que différents dictionnaires autorisés définissent encore comme « personne de race blanche née dans les Antilles intertropicales ».