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5e édition du Festival du mois créole

« Limiè asou zantray lavi bannzil lakarayib. » La mise en relief de l’art de vivre dans l’archipel caribéen est l’objectif du festival du mois créole. Après une édition écourtée l’an dernier pour cause de covid, Le festival repart de plus belle cette année. Il écumera du 7 octobre au 28 novembre les villes de Nantes, Bordeaux, Strasbourg, la région parisienne et Paris, et dans un deuxième temps, à partir de janvier 2022, la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique. « Dans les territoires où nos artistes se produiront, explique Chantal Loïal, chorégraphe et directrice artistique du festival, nous entendons faire participer tout le tissu associatif qui s’y trouve. Ce ne sont pas forcément des professionnels mais ils sont souvent les garants de la tradition et du patrimoine immatériel. » Ainsi, à Bordeaux comme à Nantes, les acteurs associatifs participeront à une montée aux tambours ainsi qu’à une balade au boulagèl sur les sites mémoriels de ces deux villes.

Le Festival créole,multidisciplinaire et intergénérationnel, mêle des artistes confirmés comme Tony Chasseur ou émergents comme le Guyanais Yan Villageois, un multi-instrumentiste de 26 ans. Il s’ouvre au patrimoine immatériel comme la couture ou le culinaire mais aussi aux jardins créoles et ce qu’ils peuvent produire. Une exposition leur sera d’ailleurs consacrée et la pièce dansée de Difé Kako embarquera les spectateurs dans un jardin créole.

« Notre identité créole est à l’image du monde, explique encore Chantal Loïal, a la petite échelle des Antilles, elle est très bien représentée, alors on a choisi de la présenter à l’échelle hexagonale, voire mondiale puisque nous avons des échanges avec Haïti, le Canada et Trinidad-et-Tobago, Maurice et les Seychelles. Nous voulons que la France s’empare de cette culture, qu’elle ne se cantonne pas dans ses outre-mer mais qu’elle se partage dans toutes les régions. Les Antillais sont installés partout et ils se sont beaucoup mélangés et nous avons tout un public qui a une identité mixte et une double culture. »

Balade au boulagèl

La singularité de ce festival c’est qu’il n’est pas circonscrit dans un lieu et dans un temps court, Il s’appuie sur la circulation et l’itinérance des artistes qui vont se produire tour à tour dans tous les territoires que le festival va traverser. Au programme des tables rondes sur le créole, une dictée, un marché et du spectacle vivant avec Delphine Bachacou (danse contemporaine), Elise Kali (musique, accordéon), Yann Villageois (percussion et chant), Gaëlle Amour (musique, chant, théâtre, danse), Mario Pounde (danse), Kossivi Sénagbé Afiadegnigban (danse), Sandra Sainte-Rose Fanchine (danse hip hop), Odile Pedro-Léal ( théatre), Marianne Mathéus (théatre), Ceiba (musique), Arnaud Dolmen et Xavier Belin (concert), et encore le chantre du gwoka, Edmony Krater, et le grand chaman du jazz métissé, Jacques Schwarz-Bart. A noter les deux pièces de théâtre en créole, Zantray de Franck Salins, et Maloya de Sergio Grondin.

L’inauguration aura lieu cette année le 7 octobre à la cité du Refuge de l’Armée du salut dans le 13e arrondissement de Paris en présence, entre autres de Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation Mémoire de l’Esclavage et de l’ancienne ministre George Pau-Langevin autour d’un spectacle de Kaloune et Eric Lauret, deux artistes émergents de la Réunion. La clôture se fera au château des ducs de Bretagne à Nantes avec Igo Dranè, Véronique Kanor, Chantal Loïal et la chanteuse lyrique Marie-Claude Bottius.

FXG

Le programme complet

https://lemoiskreyol.fr/calendrier/

 #fxgpariscaraibe

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