Le Cercle Méditerranée Caraïbe présidé par l’écrivain martiniquais Marie-Reine de JAHAM organise à Nice, du 5 au 7 août 2011, son 7^ème Festival Créole, qui représente une invitation unique à pénétrer le somptueux arc-en-ciel des cultures créoles : peuples, traditions, lettres, arts, musique, théâtre, danse, saveurs… Et aussi à réfléchir à leur devenir sur l’échiquier mondial, aux défis culturels et humains qui les attendent.
Marie-Reine de JAHAM fait rayonner la Culture Créole sur la Côte d’Azur !
2011, année des outre-mer. Pour la première fois depuis la fin des colonies, l’Etat français consacre une année entière à la découverte des peuples et des cultures créoles.  
Le midi méditerranéen représente la deuxième concentration créole après l’Ile-de-France, toutes origines confondues : Martinique, Guadeloupe, Réunion, mais aussi Haïti, Maurice… Or, contrairement à la communauté de l’Ile-de-France, qui bénéficie de la proximité des centres de décision regroupés à Paris, celle de la Côte d’Azur apparaît comme enclavée, oubliée des pouvoirs publics et des instances culturelles. 
Un effort particulier doit donc être réalisé pour faire connaître notre culture et assurer son rayonnement sur la Côte d’Azur. Le Cercle Méditerranée Caraïbe, titulaire du label décerné par le Commissariat que dirige l’écrivain Daniel MAXIMIN, en assume la mission, avec le soutien d’institutions ultramarines mais aussi hexagonales : ministères de l’Outre-mer et de l’Environnement, Organisation Internationale de la Francophonie, Conseil Général des Alpes Maritimes, Conseil Régional PACA , communauté Nice-Côte d’Azur.  
Il n’est pas inutile de rappeler au public méditerranéen que le monde créole est né de la fertilisation croisée entre les continents -l’Amérique, l’Afrique, l’Europe, l’Asie- et que sa diaspora s’étend sur les deux hémisphères avec plus de 20 millions de créolophones. Il n’est pas non plus superflu de lui montrer la place qu’occupent, dans la sphère culturelle, nos écrivains, nos plasticiens, nos musiciens, nos historiens, nos philosophes. On peut citer le Guadeloupéen St John Perse, le Trinidadien NAIPAUL, le Sainte-Lucien Derek WALCOTT, tous les trois Prix Nobel de Littérature ;  le Martiniquais Patrick CHAMOISEAU, prix Goncourt, ou encore le peintre Jean-Michel BASQUIAT, porto-ricain par sa mère et haïtien par son père, actuellement presque aussi coté que Andy WARHOL.  
Par un hasard étrange, l’année 2011 a vu la mort du grand écrivain Edouard GLISSANT et l’entrée au Panthéon d’un autre créole : Aimé CESAIRE. Ils venaient tous deux de la Martinique, de ce nord luxuriant et moite que je connais bien, pour y être née et y avoir grandi. La Lézarde est le nom d’une petite rivière de la Martinique. GLISSANT en a fait le symbole d’une histoire déchirée mais aussi d’une éblouissante victoire, la victoire du génie sur le préjugé, de la lumière sur l’obscurantisme.  

Edouard GLISSANT et Aimé CESAIRE furent des maîtres bâtisseurs de la culture créole. C’est leur philosophie qui anime aujourd’hui l’évènement Planète Créole : A l’écoute des mélodies du monde, connaître l’imaginaire des peuples dans leur diversité.  
L’âme créole chante un chant authentique. Elle chante dans l’œuvre de nos artistes et de nos écrivains. Elle s’exprime à travers le costume, les saveurs, la langue, d’un bout à l’autre de la mer Caraïbe et de l’Océan Indien.
C’est, je crois, le rôle de chaque Créole, dans le monde entier, que de donner à entendre ces mélodies secrètes, cet imaginaire intime.
Marie-Reine de JAHAM, Ecrivain, Chevalier des Arts et des Lettres, Présidente du Cercle Méditerranée Caraïbe
En savoir plus : Programme du Festival Créole 2011
La presse locale (Nice-Matin) a consacré de sympathiques articles à cet événement culturel d’importance : Nice Matin musique et parfums créoles