Garcin MALSA se réclame de la créolité

Cette Fédération de maires créoles reflète une réalité très concrète : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Sainte-Lucie, la Dominique, Haïti, mais aussi la Réunion, l’île Maurice, les Seychelles, Rodrigues ont en commun non seulement un passé colonial, mais aussi et surtout l’usage d’une langue matricielle : le créole.
Danik ZANDRONIS de Caraïb Créole News (CCN), qui a révélé cette information, l’analyse ainsi : « Ce patrimoine linguistique, mais qui n’est pas que cela, est bien le ciment fédérateur des hommes et des femmes à qui, le colon n’a jamais pu enlever ce socle fondateur que sont la langue et la culture créoles. Oui, je sais qu’on m’objectera que le créole haïtien n’est pas celui des Mauriciens, pas plus que le créole sainte-lucien, n’est pas celui des Guadeloupéens. Mais, à ceux-là, on pourrait très aisément répondre : est-il plus aisé pour un basse-terrien, de comprendre un locuteur russe ou chinois, qu’un locuteur réunionnais ? Tous les Guadeloupéens, ou tout au moins ceux qui ont l’occasion de se rendre à Maurice ou à la Réunion, savent qu’il faut moins d’une semaine d’exercice et d’écoute pour (bien) comprendre, voire parler le créole de l’Océan indien. Mais être Créole, ce n’est pas que parler créole. Se profile à l’horizon un concept nouveau. Les ouvrages récents de la philosophe réunionnaise indo-créole Aude Emmanuelle HOAREAU (Concepts pour penser créole), ou de la philosophe gwada-créole Marlène PARIZE (la maïeutique créole) prouvent qu’il y a là les prémisses d’une vision créole du monde. Ces deux ouvrages, qu’il faut lire d’urgence, sont-ils les premiers vagissements d’une philosophie accouchée du créole ? »
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