"Connaître la Caraïbe" d'Arlette BRAVO-PRUDENT
C’est dans le cadre convivial du Lina’s Café de Manhity (Lamentin), que notre association « Tous Créoles ! » faisait sa rentrée à la Martinique avec la présentation publique du dernier ouvrage d’Arlette BRAVO-PRUDENT, intitulé « Regards Croisés sur la Dominique et Sainte-Lucie. Ma Caraïbe anglophone, cette inconnue » (Éditions L’Harmattan), préfacé par le Martiniquais Fred CONSTANT, universitaire et ancien ambassadeur de France à la Coopération Régionale auprès des DFA, aujourd’hui ambassadeur de France auprès de la Guinée équatoriale.
Ce jeudi 22 septembre 2016, un public nombreux et intéressé a été accueilli par le tandem Nicole DESBOIS-NOGARD et Érick DÉDÉ, tous deux vice -présidents de l’association »Tous Créoles ! », et en l’occurrence maîtres de cérémonie. L’auteure a été présentée par son amie Jeanne-Marie GERCÉ, cadre de santé aux hôpitaux de Paris, et tout récemment chargée de mission régionale sur les politique sociales, puis à la démocratie sanitaire.
L’objectif d’Arlette BRAVO-PRUDENT au travers de son livre est de mieux faire connaître la Caraïbe, car dit-elle « La méconnaissance de l’autre est souvent source d’ambiguïté et altère durablement les relations humaines ». Toute l’histoire de la Caraïbe est faite d’une succession de traumatismes. Le premier trauma est causé par l’agressivité des Caraïbes à l’égard des Arawaks, tous deux descendants des Amérindiens et habitants de la région : c’est le « choc des communautés ». Le deuxième est consécutif à l’arrivée de Christophe Colomb et au massacre des Indiens Caraïbes : c’est le « choc des civilisations ». Le troisième est directement lié à la mise en place de l’esclavage pour l’exploitation des colonies : c’est le « choc des systèmes ethno-économiques ». Enfin, le quatrième est l’accession à l’indépendance de certains des pays : c’est le « choc de la souveraineté ».
Une thématique passionnante, qui justifia la présence dans l’assistance de plusieurs chercheurs et universitaires. Et qui motiva le riche débat qui s’ensuivit entre l’assistance d’une part, et Arlette BRAVO-PRUDENT et son amie Jeanne-Marie GERCÉ, d’autre part, notamment sur le post-colonial respectivement anglophone et francophone.
Une trentaine d’exemplaires du livre ont été vendus ce soir-là, que l’auteure s’est appliquée à dédicacer, dans un brouhaha joyeux et empressé.
— Photos aimablement fournies par Tania de FABRIQUE SAINT-TOURS —