Briser le Silence, combattre la violence
À l’occasion de la journée du 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes, Tous Créoles s’associe à celles et ceux qui luttent contre la violence faite aux femmes. Notre association apporte en particulier son soutien à Catherine Marceline, qui a choisi de porter courageusement cette cause dans l’espace publique en publiant le livre-témoignage d’une célèbre victime, Ingrid Littré. Le fléau de la violence conjugale touche toutes les sociétés et toutes les classes sociales ; il n’épargne aucun milieu, nourrit les pires cauchemars, se loge dans les replis les plus secrets et détruit des vies. Il constitue un problème grave et systémique qui nécessite de briser l’omerta. Le livre de Catherine Marceline, « Ingrid Littré, sa vérité », s’y emploie avec talent. Il nous offre un témoignage poignant et une analyse profonde de cette réalité souvent occultée.
Une histoire de résilience et de violence
Le livre retrace le parcours d’Ingrid Littré, ancienne miss devenue mannequin, dont la vie est marquée par la violence et la résilience. À travers les récits de sa grand-mère Antoinette et de sa mère Manuella, nous découvrons une lignée de femmes fortes qui ont dû faire face à des violences conjugales et à des abus répétés. Ces histoires de vie montrent à quel point la violence contre les femmes est un problème intergénérationnel, souvent perpétré dans le silence et l’isolement.
Ingrid elle-même a été confrontée à des situations de brutalité, de harcèlement et de menaces, notamment via les réseaux sociaux. Ces expériences montrent comment la violence peut prendre différentes formes, allant des agressions physiques aux intimidations psychologiques. Le livre met en lumière la manière dont ces violences affectent non seulement les victimes directes, mais aussi leurs proches, y compris les enfants.
La nécessité de libérer la parole
Un des messages les plus puissants du livre de Catherine Marceline est l’importance de vaincre la peur et libérer la parole. Ingrid Littré, après avoir longtemps gardé le silence, décide de partager son histoire pour inspirer d’autres femmes à faire de même. Ce choix courageux est un acte de résistance contre un système qui cherche souvent à réduire les femmes au silence. En parlant, Ingrid brise le tabou et montre que la violence n’est pas une fatalité, mais un problème qui peut être – qui doit être – combattu.
Le livre souligne également le rôle crucial des associations et des collectifs qui luttent contre les violences faites aux femmes. En s’engageant notamment aux côtés du mouvement Soroptimist International, Ingrid Littré montre que la solidarité et l’action collective sont essentielles pour faire avancer la cause des femmes.
Un appel à l’action
La Journée internationale des droits des femmes est une occasion de rappeler que la lutte contre la violence faite aux femmes est une responsabilité collective. Dénoncer fermement le harcellement que les haters relayent sans retenue sur leurs réseaux dits “sociaux”, et passer enfin de la prise de conscience à l’action concrète, voilà notre grand défi. Un défi qui nous oblige à :
- Éduquer et Sensibiliser : Il est crucial d’éduquer les jeunes générations sur les questions de consentement, de respect et d’égalité. Les écoles et les familles doivent jouer un rôle actif dans cette éducation.
- Soutenir les Victimes : Les victimes de violence doivent être soutenues et protégées. Cela inclut la mise en place de structures d’accueil et de soutien psychologique, ainsi que des mesures juridiques pour protéger les victimes.
- Renforcer les Lois : Les lois contre la violence faite aux femmes doivent être renforcées et appliquées de manière stricte. Les auteurs de violences doivent être tenus responsables de leurs actes.
- Encourager la Parole : Il est essentiel de créer des espaces où les femmes peuvent parler librement de leurs expériences sans crainte de jugement ou de représailles.
« Ingrid Littré, sa vérité » est bien plus qu’un simple témoignage ; c’est un appel à l’action. En partageant son histoire, Ingrid Littré nous rappelle que la violence faite aux femmes est une réalité que nous ne pouvons plus ignorer. A l’heure de la grande inversion des valeurs où le mal est fun et où le bien est nul, il est temps de remettre de l’ordre dans nos principes, de briser le silence et de soutenir sans faiblir les victimes de ces sous-hommes. Il est temps que la honte change de camp !
En cette Journée internationale des droits des femmes, parlons fort, agissons et faisons barrage à l’indignité des coups. Parce qu’aujourd’hui, la violence contre les femmes ne doit plus avoir de place dans notre monde. Catherine et Ingrid, vous avez tout notre soutien !