C’est le titre –quelque peu provocateur, certes- de la conférence-débat donnée le jeudi 25 février dernier à la Maison du Sport du CROSMA à Fort-de-France par José MARRAUD des GROTTES, dans le cadre des manifestations publiques organisées périodiquement par notre association « Tous Créoles ! ». 
Membre actif de « Tous Créoles ! », Commissaire aux comptes de profession, José MARRAUD des GROTTES est passionné par l’histoire, et singulièrement par celle de notre région caraïbe. Grand connaisseur de Cuba, il nous a raconté la difficile quête de son indépendance par cette île créole, tout d’abord entre les occupations espagnole et américaine, puis sous la dictature castriste. Un moment fort, enrichi de documents vidéo. 
 Connue également sous le nom de « La Isla Grande » ou « la Grande Ile des Caraïbes», Cuba n’est pas la plus grande île au monde mais certainement la plus connue. Cela est dû essentiellement à la personnalité extrêmement forte de son président, le lider Maximo, et de ses relations tumultueuses avec son grand voisin américain. 
Cuba est une île de plus de 110.000 Km2, soit 100 fois la Martinique. Riche en minerais (bauxite, nickel), en énergie (pétrole), mais pour bien comprendre les ressorts de cette société cubaine, il faut bien sûr se replonger dans son histoire riche en évènements de premier plan, et notamment :
 Un 19° siècle marqué par la recherche de l’indépendance vis à vis de la puissance coloniale espagnole. 
Deux guerres d’indépendance se sont succédé, faisant des centaines de milliers de mort dans les 2 camps :

• la 1^ère de 1868 à 1878
• la seconde de 1895 à 1898.

La 2^ème guerre d’indépendance a pris fin avec l’entrée en lice des Américains qui ont mis l’île sous tutelle de décembre 1898 (Traité de Paris) à janvier 1959 (entrée de Castro à la Havane après le départ de Batista) sur fond de doctrine Monroe. 
On peut dire que l’indépendance de ce pays a été confisquée pendant 60 ans par la puissance américaine, puis depuis 52 ans par le pouvoir castriste. 
Qui sait que le lider Maximo est le fils d’un militaire cubain venu à Cuba pour y combattre les indépendantistes cubains (les Mambis) et de la fille de sa femme de ménage ? Que pendant toute son enfance il a été traité de « sale juif » par ses camarades d’école à Santiago de Cuba ? 
Si tous ces évènements ne sont pas connus, on ne peut facilement comprendre l’âme de ce peuple et la difficulté des relations avec son grand voisin. 
Cuba reste un pays d’une très grande richesse culturelle qu’il est extrêmement intéressant de découvrir.