In memoriam : docteur Pierre ALIKER
« Les meilleurs spécialistes des questions martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes.» Une devise qui a guidé Pierre ALIKER, un symbole de rectitude et de sagesse pour toute une population. Lorsqu’il prononce ces mots, l’instant est d’autant plus fort qu’il rend hommage à Aimé CÉSAIRE lors de ses funérailles, celui dont il aura été le bras droit à la mairie de Fort-de-France durant plus d’un demi-siècle.
Né en février 1907 au Lamentin, ce chirurgien reconnu entre en politique en 1945 aux côtés de son ami de toujours, Aimé CÉSAIRE. Ensemble, ils sont élus sur une liste communiste à la tête de la mairie de Fort-de-France (Martinique).
13 ans plus tard, après avoir rompu avec le PCF, dans leur démarche d’autonomie pour la Martinique, ils fondent le PPM, Parti Progressiste Martiniquais. Toujours plus proche du chantre de la négritude, Pierre ALIKER restera son premier adjoint de 1957 à 2001.
Marcelle est celle qui l’aura accompagné des années durant, celle qu’il aura épousée en 2009, après 60 ans de vie commune. Depuis le décès de son épouse en 2011, le docteur ALIKER abordait chaque jour qui passait avec une certaine philosophie. (DOM Actu)
1 Commentaire
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Ghislaine
Merci pour la triste information. Mais 106 ans, on ne peut meme pas etre triste. Je l’ai vu pendant des annees passer devant le magasin de ma tante a la Rue Victor Severe, ;lorsqu’il se rendait a la mairie plusieurs fois par jour repondre a des appels ou sans doute participer a des reunions. Toujours le pas alerte et rapide, le sourire aux levres pour repondre a ceux qui le saluaient et ses costumes de drap ou de lin blanc toujours impeccables. J’etais toujours contente de le voir passer meme si je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer vraiment. C’est le souvenir que je garde de lui, ainsi que celui oh tant adore, de son discours a l’enterrement de Cesaire. Ce grand martiniquais aura eu une vie bien remplie. Mais on peut pleurer l’absence de grands hommes dorenavant dans notre pays apres cette disparaition. Quel dommage que nous n’ayions pas prepare la releve. Mais en fait la Martinique n’est que le reflet du reste du monde. Avec la disparition de Mendela, malgre son age avance aussi, le monde entier est en panne de grands hommes.
G