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Le journalisme actuel

« Mon inquiétude unique, devant le journalisme actuel, c’est l’état de surexcitation nerveuse dans lequel il tient la nation.

Aujourd’hui, remarquez qu’elle importance, démesurée, prend le moindre fait.  Quand une affaire est finie, une autre commence. Les journaux ne peuvent pas vivre sans cette existence de casse-cou. Si, des sujets d’émotion manquent, ils en inventent. »

On pourrait penser que ces lignes ont été écrites aujourd’hui, pourtant elles datent de 1888, sous la plume d’Émile Zola, dans Le Figaro, littéraire,.

Cette recherche de sensationnel depuis n’a fait que croître et a plusieurs conséquences. D’abord une extrême polarisation des opinions du fait de la présentation des informations de manière biaisée ou en exagérant les conflits.

Le lecteur est incité à ne plus réfléchir de la réflexion : Les récits à forte charge émotionnelle peuvent réduire la capacité du public à réfléchir de manière critique sur les enjeux complexes contemporains. 

On assiste à une érosion de la confiance du fait de la propension à dramatiser les événements, ce qui engendre  une méfiance envers les médias, certains croyant  percevoir les informations comme étant manipulées ou exagérées.

Il en résulte  une culture de la peur du fait d’une couverture médiatique excessive d’événements négatifs. 

Peut-on espérer que les médias s’engagent à fournir des informations équilibrées et objectives, priorisant   des reportages qui favorisent la compréhension et le dialogue. 

Les citoyens  quant à eux, doivent s’efforcer de diversifier leurs sources d’information et de rester critiques vis-à-vis des contenus qu’ils consomment.  
Gérard Dorwling-Carter.

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