Festival en Pays Rêvé 2024, l’édito de Viktor Lazlo
C’est en changeant celles et ceux qui lisent que la littérature a le pouvoir de changer le monde.
Plus que jamais, il est urgent de parler du Pouvoir du Livre, du pouvoir de l’enseignement, de l’éducation, de la culture sur lesquels la pensée peut se structurer et permettre d’accéder à la liberté de conscience.
Plus que jamais il faut dire, raconter, dénoncer l’horreur et l’injustice pour que nos cerveaux saturés ne s’endorment pas. Et plus que jamais il faut dire la beauté du monde qui survit à contre-courant de sa destruction par les hommes.
Un enfant de dix ans, champion de lecture à voix haute, a dit devant une assemblée d’intellectuels rompus aux discours prémâchés, que les livres lui ouvraient un univers parallèle dans lequel il échappait aux soucis du quotidien quelques heures par jour. Si le livre a ce pouvoir chez un enfant, notre rôle d’adulte est de le promouvoir et de le défendre, car c’est par cet enfant qui lit que le monde guérira.
En 2024, le Festival en Pays Rêvé s’enrichit encore, offrant une vision multi continentale de ce que la littérature a de plus intéressant à offrir aux lecteurs de tous âges. Le Pérou, le Québec, le Cameroun, les États-Unis et l’Europe se retrouvent autour de trois plumes martiniquaises dans cette île de beauté et de fureur, où chaque millimètre de côte perdue nous oblige à la conscience du devenir de l’archipel caribéen.
La venue d’une classe d’élèves en Arts, Lettres et Communication du Collège Maisonneuve de Montréal marque l’intérêt que suscite le festival au-delà des frontières. Nous sommes heureux de les accueillir.
Le festival s’enrichit également de partenaires nationaux dont le rayonnement participe de l’éclairage, au-delà des océans, de cette action et de ce pays Martinique, où chacun sait que la destruction de l’écriture, du langage et des mots signerait l’abolition d’une possibilité de liberté.
Résonnons au-delà de nous-même avec ces écrivain.e.s aux imaginaires sans limite, ancrés dans le monde que nous partageons.
Bon festival !
Viktor Lazlo