« Martinique-Guadeloupe en rugby. Force est de constater que chaque équipe a un fort contingent de Français de l’Hexagone. Au rugby, les différentes couleurs de peau se mélangent. La diversité s’est imposée sur le terrain. Métros, nègres, coolies, chabens martiniquais font corps et se battent ensemble pour porter haut les couleurs péyis au nom de l’intérêt général. Un comité territorial de rugby qui n’a aucun d’état d’âme pour aligner les meilleurs joueurs, fussent-ils de couleur blanche… »
Ce texte est le « chapeau » d’un article de Luc EDON publié dans l’hebdomadaire « Antilla » N°  1499 du 15 mars 2012, qui met en exergue la remarquable -et plutôt rare- mixité qui existe aux Antilles dans ce sport des plus virils.
Cet article, qui peut constituer un message d’espoir, donne cependant à réfléchir quant aux blocages qui persistent dans notre société, et qui ne viennent pas toujours de là où on voudrait les attendre. Nous vous en proposons ci-après quelques paragraphes, non sans vous inviter à lire l’intégralité sur « Antilla » :
Les Français de l’Hexagone installés en Martinique qui ont pratiqué le rugby, apportent leur expérience aux Martiniquais. Ils font équipe avec eux pour développer la discipline. Au rugby martiniquais le racisme est un mot ignoré, ou caché au nom de l’hypocrisie ambiante.
Il y aura toujours des actes isolés. Le Martiniquais n’est pas hors jeu dans cette affaire. Et tout un chacun sait que nos compatriotes ont aussi leurs préjugés de race. (…)
Chaque équipe qui dispute le championnat de Martinique est composée de métros et de Martiniquais.
Le Rugby-Club du Diamant est majoritairement constitué de Blancs venus de l’Hexagone, mais ses dirigeants font tout pour intégrer des Martiniquais : ils ne tiennent pas à ce que l’équipe soit la représentation d’un clan ou d’une communauté.
(…) Un team Martinique qui se singularise par sa diversité, avec des Français de l’Hexagone et des Martiniquais sous les mêmes couleurs. (…) Cela ne choque personne de constater que des Blancs de la Gauloise de Trinité, de l’US-Robert et du Diamant soient sélectionnés. (…) Les métros se font rares en championnat de Martinique de football de division d’honneur.
(…) En handball (…) les équipes de pré-nationale ne recrutent pas des métros.
En cyclisme, des Polonais, Estoniens, Ukrainiens, Russes et autres étrangers ont fait leur apparition dans le peloton, mais des lettres anonymes circulent pour dire qu’ils sont victimes de racisme. La présence de ces cyclistes étrangers (…) fait débat en Martinique.
(…) En rugby, ce genre de débat (…) n’existe pas. L’intérêt général passe avant tout pour le comité territorial. Autrement dit un bon joueur de rugby de couleur blanche (…) est accepté sans problème par l’amateur martiniquais de rugby à cause de sa valeur et de l’aide qu’il apporte pour faire progresser les autres.
Luc EDON, dans « Antilla »   –   Télécharger ici l’intégralité de l’article : Le rugby martiniquais, modèle de diversité. Par Luc EDON
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