Le Cap-Verdien Mario Lucio échange son micro contre un portefeuille
Parmi les motifs d’annulation de tournée, celui-ci a le mérite d’être original : le chanteur Mario Lucio n’assurera pas les concerts prévus dans les semaines à venir, notamment à Paris, en raison de sa nomination comme ministre de la Culture de son pays, le Cap-Vert, le 18 mars.
Fondateur du groupe Simentera dans les années 80, Mario Lucio est aussi romancier et essayiste. Son dernier CD, paru fin 2010, ressemble à une assemblée générale de l’ONU : autour du concept de créolité, il réunit des musiciens des Antilles françaises, du Mali, du Portugal, des Etats-Unis (Harry Belafonte), de Cuba (Pablo Milanés) ou du Brésil (Milton Nascimento) sans oublier sa glorieuse aînée, Cesaria Evora. Avant lui, d’autres musiciens ont hérité de portefeuilles ministériels : Gilberto Gil, avec qui Mario Lucio enregistra un duo en 2004, au Brésil, ou encore la star de la salsa Rubén Blades, qui fut ministre du Tourisme au Panama.
Par FRANÇOIS-XAVIER GOMEZ (Libération.fr)
Jerry
je pense que le créole ou Kréol tel que le définit Mario Lucio est une excellente illustration de ce que pourrait être la nouvelle définition recherchée pour le vocable « créole ».